Le chirurgien plasticien dans la prise en charge de l'obésité

Le Dr. Aurélien Rousvoal explique l’importance du chirurgien plasticien dans la prise en charge des patients en situation de surpoids et d’obésité.

Metavers Surpoids et Obésité - Le chirurgien plasticien

Un rôle de conseil et d’orientation

Il est fréquent que les patients en situation de surpoids et d’obésité consultent directement un chirurgien plasticien. Lors de ce premier bilan, il réoriente les patients vers une nutritionniste et/ou vers un chirurgien digestif en fonction de leur Indice de Masse Corporelle (IMC).

Ce premier bilan permet déjà d’évaluer les interventions de chirurgie plastique qui seront nécessaires dans le futur. Par exemple, en fonction de la qualité de la peau, le chirurgien peut dire si une chirurgie du ventre sera nécessaire ou pas.

Une fois que la perte de poids est stabilisée, une seconde consultation va permettre de lister les interventions à faire avec un calendrier chronologique.

Parcours du patient avec un IMC < 30

Pour les patients avec un IMC inférieur à 30, la perte de poids de poids est généralement modérée. Il y a dans un premier temps un accompagnement nutritionnel associé à un ballon gastrique Allurion si l’IMC est compris entre 27 et 30 et, dans un second temps, on élimine les graisses résiduelles et/ou on améliore la qualité de la peau.

Graisses résiduelles sur tout le corps

Il s’agit des amas graisseux qui ne disparaissent pas facilement car ils sont situés sur des zones génétiquement programmées pour stocker les lipides (hanches, ventre, culotte de cheval …).

  • Une solution médicale avec la cryolipolyse : On gèle la graisse à une température de -10 degrés environ. Une fois gelés, les adipocytes meurent et sont évacués par l’organisme.
  • Une solution chirurgicale avec la liposuccion Vaser : On émulsionne la graisse avec une petite canule qui émet des ondes ultrasoniques.

La qualité de la peau

Les effets de la perte de poids en-dessous de 30 peuvent être un peu plus réversibles si le patient a une bonne qualité de peau.

  • La radiofréquence BodyTite : Une canule insérée sous la peau envoie de la chaleur, ce qui entraîne une rétractation immédiate de la peau. Cette technique peu invasive est réalisée au bloc opératoire en même temps que la lipoaspiration.
  • Le lifting (lifting des bras, lifting mammaire, lifting du ventre, lifting des cuisses) : On coupe la peau légèrement en excès pour la retendre sur les nouveaux volumes du corps.

Parcours du patient avec un IMC > 30

Pour ces patients, il y a la nécessité d’avoir une perte de poids très significative. Il y a dans un premier temps une prise en charge nutritionnelle associée à un ballon gastrique ou à une chirurgie bariatrique et, dans un second temps, on recourt à la chirurgie plastique pour traiter les excès cutanés très importants qui subsistent après l’amaigrissement.

Ce sont des chirurgies plastiques et réparatrices importantes. C’est au patient de déterminer en consultation avec le chirurgien plasticien quelles sont ses priorités, qu’est-ce qui le gêne le plus et de venir traiter en priorité ces zones.

Le lifting de la poitrine

Le lifting mammaire peut être réalisé seul pour enlever de la peau ou il peut être associé à la mise en place de prothèses mammaires pour redimensionner l’enveloppe cutanée au contenant. C’est une chirurgie qui s’adresse aux patientes qui ont perdu une densité importante au niveau de la poitrine. Les 3 cicatrices sont localisées au niveau du sein : autour de l’aréole, entre l’aréole et le sillon et au niveau du sillon. Ce sont des cicatrices qui évoluent très bien et disparaître complètement avec le temps.

La chirurgie post-bariatrique

Une chirurgie classique qui est réalisée chez l’homme comme chez la femme c’est la plastie abdominale. On peut avoir dans la région située entre le nombril et le pubis un relâchement cutané important et des vergetures. La cicatrice est localisée dans une région qui est assez basse de façon à être cachée au niveau des sous-vêtements.

Parfois quand on est dans une situation intermédiaire, on peut faire des mini-liftings pour retendre la peau uniquement en faisant la cicatrice en bas et pas autour du nombril. Cela dépend de la morphologie du patient et de la réaction cutanée.

Ensuite il y a les chirurgies un peu plus lourdes où on va traiter à la fois la partie antérieure de l’abdomen et la partie postérieure du dos, c’est ce qu’on appelle le body lift. Cette chirurgie est destinée à traiter à la fois le ventre mais aussi les régions du dos et des fesses.

Il y a aussi le lifting des bras ou de lifting des cuisses où l’on améliore la qualité de la peau et on procède à la remise en tension cutanée de la face interne des bras ou des cuisses. On peut dans certains cas proposer l’alternative BodyTite à la place de ces liftings qui entraînent de grandes cicatrices visibles.

Conditions :

  • Il faut attendre au minimum 6 mois après une chirurgie bariatrique que le patient ait bien récupéré de son opération.
  • Le poids doit être stabilisé sans fluctuation à la hausse ou à la baisse.
  • Avoir une peau avec un relâchement important et/ou des vergetures.
  • Ne pas fumer car le tabagisme est un facteur de risque qui peut entraîner des complications opératoires.

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